Cancer du sein triple négatif : la voie de la prolactine | egora.fr

Environ 15% de tous les cancers du sein ont un statut triple négatif, c’est-à-dire que la tumeur est négative pour les récepteurs aux estrogènes, pour les récepteurs à la progestérone et pour les récepteurs HER. Si bien que ces cancers sont plus difficiles à traiter. Mais d’après des travaux mis en avant par un communiqué du Centre universitaire de santé McGill, la prolactine serait un moyen de combattre plus efficacement certains de ces cancers triple-négatifs.

L’équipe menée par le Dr Suhad Ali a travaillé sur une population de 580 femmes atteintes d’un cancer du sein triple négatif. En analysant l’ensemble des données disponibles, cette équipe a pu montrer que la survie de ces femmes était d’autant plus longue que ces tumeurs exprimaient amplement des récepteurs à la prolactine et que chez ces femmes, un traitement par prolactine permettaient de réduire la vitesse de multiplication des cellules cancéreuses et leur aptitude à essaimer à distance.

Pour cette équipe, la recherche de ces récepteurs à la prolactine au sein de la population triple-négatif permettrait d’identifier les femmes susceptibles non seulement de bénéficier d’un traitement à base de prolactine mais également d’éviter certains traitements particulièrement lourds à supporter et dont l’efficacité est toute relative dans ces cancers particulièrement résistants.

La façon dont la prolactine exerce cet effet protecteur reste méconnue mais ce résultat confirme celui d’études antérieures ayant mis en lumière un effet protecteur vis-à-vis du risque de cancer du sein, l’allaitement étant une illustration de cet effet protecteur de la prolactine.

Sources :

Vanessa M. López-Ozuna et coll. Prolactin pro-differentiation Pathway in triple negative breast cancer: Impact on prognosis and potential therapy Scientific Reports, doi:10.1038/srep30934,

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