Dépistage du déficit en dihydropyrimidinedehydrogénase (DPD)

Dépistage du déficit en dihydropyrimidinedehydrogénase (DPD)

http://www.unicancer.fr/sites/default/files/guidelines_gpco-unicancer_dpd_et_fluoropyrimidines.pdf

les recommandations suivantes pour assurer la sécurisation des traitements anticancéreux à base de fluoropyrimidines :

1. Effectuer un dépistage du déficit en DPD avant la mise en route d’un traitement à base de 5FU ou de capécitabine, tout particulièrement chez les patients à risque élevé de toxicité (protocoles utilisant l’administration de bolus ou de fortes doses, toxicité aux fluoropyrimidines rapportée chez un membre de la famille, comorbidités ou fragilité particulière) ou en situation adjuvante.

La présence à proximité d’un laboratoire effectuant le test est clairement en faveur d’une recherche systématique du déficit en DPD, quelle que soit l’approche méthodologique utilisée.

2. L’analyse du phénotype DPD par le dosage du dihydrouracile et de l’uracile plasmatique (calcul du rapport dihydro-uracile/uracile) et/ou la recherche des 3 variants *2A, D949V, I560S sur le gène DPYD sont les stratégies recommandées par le GPCO-Unicancer et par le RNPGx en raison de leur complémentarité sur les aspects de spécificité et sensibilité, ainsi que de leur facilité d’accès et de réalisation analytique.

3. En cas de déficit total (patient avec un phénotype de métaboliseur nul ou patient porteur de 2 allèles mutés parmi les variants *2A, D949V, I560S), une contre-indication de la fluoropyrimidine est préconisée.

4. En cas de déficit partiel (patient avec un phénotype partiellement déficient ou patient hétérozygote porteur d’un allèle *2A, D949V, ou I560S), une réduction de posologie de 25 à 50% doit être proposée à la première cure, en fonction des autres paramètres cliniques (âge, état général, comorbidités, protocoles suivis).