Effets secondaires de l’hormonothérapie – Société canadienne du cancer

Peu importe le traitement, il est toujours possible que certains effets secondaires se produisent. Cependant, ils n’affectent pas toutes les personnes malades et, si c’est le cas, chacune d’elles ne les ressent pas de la même façon.

Les effets secondaires de l’hormonothérapie dépendent surtout des facteurs suivants :

  • type d’hormonothérapie employé
  • dose de médicament hormonal administrée
  • état de santé global de la personne atteinte.

Les effets secondaires peuvent se manifester en tout temps au cours de l’hormonothérapie, tout de suite après ou seulement quelques jours ou semaines plus tard. Il arrive parfois que les effets secondaires s’atténuent au fur et à mesure que le corps s’adapte à l’hormonothérapie.

La plupart disparaissent une fois qu’on cesse de prendre le médicament hormonal (cela dépend de la durée du traitement et d’autres facteurs). Cependant, certains effets secondaires persistent après la fin du traitement.

Il est possible que des effets tardifs se manifestent des mois voire des années après l’hormonothérapie.

Certains effets peuvent durer un long moment ou être permanents.

Il est important de signaler tout effet secondaire à l’équipe soignante.

Il se peut que les médecins mesurent la gravité de certains d’entre eux.

Il arrive parfois qu’on doive ajuster la dose de médicament administrée si les effets secondaires sont importants.

Les diverses hormonothérapies engendrent différents effets secondaires. Les effets qui suivent sont ceux que les personnes sont le plus susceptibles d’expérimenter au cours d’une hormonothérapie.

Certaines personnes pourront éprouver tous les effets secondaires, alors que d’autres n’en ressentiront que quelques-uns ou même pas du tout. D’autres personnes encore éprouveront des effets secondaires différents.

Nausées et vomissements

Les nausées et vomissements peuvent se produire quand on prend certains médicaments hormonaux. En général, ces effets secondaires s’atténuent au fur et à mesure que l’organisme s’habitue au médicament ou ils diminuent d’eux-mêmes.

Le fait de prendre les médicaments avec de la nourriture ou au coucher peut aider à soulager ces effets.

Les nausées et vomissements peuvent aussi apparaître quelques heures après une radiothérapie à l’abdomen. Consultez le médecin ou votre équipe soignante si ces effets secondaires persistent.

 

Oedèmes ou gain de poids

L’œdème des mains ou des pieds est parfois causée par la rétention de liquide.

Certains médicaments hormonaux peuvent provoquer un gain de poids, qu’on peut maîtriser par la diète et l’exercice.

Diminution de l’intérêt envers le sexe

Certaines hormonothérapies peuvent rendre les gens moins intéressés par le sexe.

Cet effet secondaire peut être permanent si on a pratiqué une chirurgie pour bloquer la production d’hormones.

La diminution de l’intérêt ou la perte totale d’intérêt pour le sexe peut aussi être causée par les médicaments hormonaux. Cet effet secondaire peut durer tant qu’on administre le médicament hormonal, mais c’est parfois aussi un effet à long terme.

Bouffées de chaleur

Certaines hormonothérapies peuvent engendrer des bouffées de chaleur et de la transpiration.

En général, ces effets secondaires s’atténuent au fur et à mesure que l’organisme s’habitue au médicament hormonal ou lorsqu’on cesse de le prendre.

Il existe des façons d’atténuer les symptômes de la ménopause comme les bouffées de chaleur.

Consultez le médecin ou un membre de l’équipe soignante avant de prendre des produits à base de plantes médicinales pour soulager les bouffées de chaleur, puisque certains peuvent avoir des propriétés hormonales qui risquent d’affecter un cancer hormonosensible.

Le fait de prendre les médicaments hormonaux le soir peut aider certaines personnes à soulager les bouffées de chaleur.

Si ces bouffées sont plus présentes la nuit, prenez les médicaments le matin.

Ménopause provoquée par le traitement

La ménopause provoquée par le traitement peut être permanente chez les femmes dont les ovaires ont été enlevés par voie chirurgicale (ovariectomie) ou irradiés.

Lorsqu’on prend un médicament hormonal, la ménopause provoquée par le traitement peut être temporaire.

Chez certaines femmes, cet effet peut devenir permanent, en particulier si elles s’approchent de l’âge où la ménopause se produit naturellement au moment où elles entament l’hormonothérapie.

Les symptômes de la ménopause provoquée par le traitement sont identiques aux symptômes engendrés par la ménopause naturelle, mais ils peuvent être plus importants puisque la ménopause provoquée par le traitement se produit rapidement.

Il existe des façons de maîtriser les symptômes de la ménopause.

On peut, par exemple, prendre des suppléments alimentaires comme le calcium et la vitamine D pour aider à réduire la perte de densité osseuse (ostéoporose) associée à la ménopause.

0edème ou sensibilité des seins

Tant l’homme que la femme peuvent avoir un oedème ou une hypersensibilité des seins à cause de certains médicaments hormonaux. 

Réaction de flambée tumorale

Des symptômes du cancer, comme la douleur osseuse, peuvent s’aggraver lors de l’emploi initial d’un analogue de l’hormone de libération de la lutéinostimuline (LH-RH) ou du tamoxifène (Nolvadex, Tamofen). 

Analogue de l’hormone de libération de la lutéinostimuline (LH-RH)

Médicament qui stimule l’hypophyse pour qu’elle produise plus d’hormone lutéinisante, ou lutéinostimuline (LH). 

C’est ce qu’on appelle une réaction de flambée tumorale.

Il s’agit d’un effet secondaire temporaire qui se dissipe habituellement en quelques semaines.

Dans certains cas, il se peut qu’on administre des anti-androgènes avant ou en même temps que l’analogue de la LH-RH pendant 4 à 6 semaines pour réduire la réaction de flambée tumorale.

Troubles de la fertilité

Les troubles de la fertilité peuvent être temporaires ou permanents. Une perte permanente de la fertilité (infertilité) peut être causée par l’ablation chirurgicale des ovaires. Il est possible que la prise de médicaments hormonaux engendre aussi une perte temporaire ou permanente de la fertilité.

 

Diarrhée

La diarrhée est le résultat de certains médicaments hormonaux qui affectent les cellules qui tapissent le tube digestif (tractus gastro-intestinal). Les facteurs qui font augmenter le risque de souffrir de diarrhée sont entre autres le type et la dose de médicament hormonal administré.

Fatigue

La fatigue rend une personne plus lasse que d’habitude et peut nuire aux activités quotidiennes et au sommeil. Elle se manifeste pour diverses raisons dont l’anémie, des médicaments spécifiques, une perte d’appétit, la dépression ou bien des substances toxiques qui sont produites lorsque les cellules cancéreuses se décomposent et meurent. La fatigue peut s’atténuer avec le temps. Il est aussi possible qu’elle se prolonge bien après que le traitement hormonal soit terminé.

Douleur musculaire ou articulaire

La douleur musculaire ou articulaire peut apparaître quelques jours après le début de la prise de médicaments hormonaux.

Elle est un peu moins fréquente avec les anti-œstrogènes qu’avec les inhibiteurs de l’aromatase.

Prendre des médicaments comme l’acétaminophène (Tylenol) peut aider à atténuer cet effet secondaire.

 

Thrombose

Il est possible qu’un caillot sanguin se forme dans une jambe ou un poumon lors de l’hormonothérapie.

Les symptômes sont la sensibilité du mollet, le durcissement d’une veine, une douleur ou une enflure des jambes, de la difficulté à respirer et une douleur thoracique.

Perte de densité osseuse (ostéoporose)

L’ostéoporose est un effet à long terme qui risque de se produire avec certains médicaments hormonaux, comme les inhibiteurs de l’aromatase et les analogues de l’hormone de libération de la lutéinostimuline (LH-RH).

Il est possible que le médecin prescrive une ostéodensitométrie avant de commencer certaines hormonothérapies.

Cet examen permet d’avoir une valeur de référence à laquelle le médecin pourra comparer les examens de suivi.

On peut prévenir et maîtriser la perte osseuse avec la prise de suppléments de vitamine D et de calcium, l’activité physique et la prise de médicaments.

 



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Source : Effets secondaires de l’hormonothérapie – Société canadienne du cancer